Une belle soirée au clair de lune... (James Blunt – 25/03/14 – Zénith Paris)

Pour la première fois au Zénith, nous remarquons une fosse remplie de chaises. Les spectateurs sont-il restés assis tout au long du show de James Blunt ? Vous le saurez bien assez vite ! Entre le chanteur britannique et la France, c'est désormais une longue histoire d'amour et il ne manque pas de caler plusieurs dates en France à l'occasion de ses tournées. Pour sa série de concerts dans le cadre de la sortie de son nouvel album « Moon Landing », il a choisi le thème de la conquête spatiale comme décor scénique. Après une introduction vidéo avec le décollage d'une fusée, l'artiste et ses musiciens sont arrivés habillés avec des tenues de cosmonautes et ont démarré le show avec « Face the Sun ». James Blunt, installé au piano pour les premiers titres, n'a pas eu besoin de faire appel au public pour qu'il reprenne ensuite les paroles de « I'll Take Everything ».

Au bout de 4-5 morceaux, les premiers rangs se sont levés et ont couru s'installer au plus près de la scène, sans barrières, pour profiter pleinement du show. On a assisté pendant quelques minutes à un afflux de fans qui sont venus grossir les rangs, le tout dans un esprit bon enfant. Il est assez rare de voir le public aussi près des artistes dans une grande salle, sympa ! James Blunt a tenu à s'exprimer un peu en français tout au long du concert pour remercier son public toujours aussi fidèle. Quelques beaux moments de communion sont intervenus sur « Carry You Home » ou encore lors des inévitables « Goodbye My Lover » et « You're Beautiful ». Accompagné par des musiciens solides et proposant des projections vidéo adaptées aux morceaux, James Blunt a livré un concert tantôt mélancolique tantôt festif.

On a pu voir les gradins et la fosse bouger sur « So Far Gone » ou encore « Postcards ». Avec sa bonne humeur et son énergie communicative, James Blunt a livré des ondes positives à toute une salle, jusqu'aux derniers rangs. Après « So Long, Jimmy », le groupe est parti en coulisses. Pour le traditionnel rappel, la fête a été totale avec un enchaînement réussi et dansant. « Stay the Night » et ses « oh, oh, oh », repris en choeur, « Bonfire Heart » puis « 1973 » ont clôturé la soirée en beauté. Si James Blunt n'a pas réussi à décrocher la lune pour son public, il aura en tout cas mis des étoiles plein les yeux et le cœur de tous les spectateurs du Zénith. Après 1h30 de show : un atterrissage tout en douceur et le sentiment d'avoir vécu un voyage qu'on oubliera pas de sitôt. À quand le prochain décollage ?

Setlist

Intro

1. Face the Sun

2. I'll Take Everything

3. Blue on Blue

4. High

5. Billy

6. Wisemen

7. Carry You Home

8. Sun on Sunday

9. Miss America

10. These Are the Words

11. Postcards

12. Goodbye My Lover

13. No Tears

14. I Really Want You

15. So Far Gone

16. Heart to Heart

17. Same Mistake

18. You're Beautiful

19. So Long, Jimmy

Rappel

20. Stay the Night

21. Bonfire Heart

22. 1973

Ils ont vraiment la banane ! (Shaka Ponk – 06/06/14 – Zénith Paris)

On ne présente plus aujourd'hui Shaka Ponk. Après avoir explosé avec leur album « The Geeks and the Jerkin' Socks », la formation, emmenée par sa mascotte le singe Goz, trace sa route sur le devant de la scène rock française et continue de faire de plus en plus d'adeptes. Véritables touche-à-tout et auteurs de tous leurs visuels (clips, vidéos de concerts, pochettes), les membres du groupe sont de véritables geeks mais également des bêtes de scène à l'énergie débordante ! On avait eu l'occasion de les voir au Bataclan au mois de mars 2014 pour un concert bouillant tout juste avant la sortie de leur nouvel album « The White Pixel Ape (Smoking Isolate to Keep in Shape) ». C'est à une version XXXL de ce show que le public a eu droit lors de leur passage au Zénith de Paris pour trois soirées au début du mois de juin 2014. Accrochez-vous, ça va déménager !

Les blocs blanc du « White Pixel Ape Tour » étaient là et la vidéo de présentation du concert a démarré avec toujours l'apparition d'un personnage féminin inquiétant jouant de la contrebasse sur des rails dévoilant un paysage de vieille mine désaffectée et mal famée. Après l'apparition des musiciens, Frah et Sam se sont lancés sur scène pour démarrer le set avec « Black Listed ». Le visuel compte tout autant que la musique avec Shaka Ponk et on a pu voir les deux voix du groupe exécuter des mouvements en totale synchronisation avec les animations sur les écrans vidéo ou voir des tentacules apparaître en guise de corps du bassiste et du guitariste. Chaque titre a eu son propre univers graphique et c'est un véritable sans-faute de ce côté. Mais le groupe ne se réduit pas à tout cet aspect visuel omniprésent. Son énergie communicative et débordante a été réellement impressionnante !

Large place a été faite au nouvel album en toute logique. « Wanna Get Free », « Last Alone », « Story O' my LF » ou encore « Lucky G1rl »... Les nouveaux morceaux se sont très bien intégrés au set. On a également retrouvé les tubes « Shiza Radio » et « Sex Ball », et on aurait bien aimé un petit « How We Kill Stars » et « Let's Bang », mais visiblement ils ont disparu de la setlist pour cette tournée, snif ! Mais il n'est pas l'heure de pleurnicher ! Sam et Frah ont changé de tenue au milieu du concert pour revenir avec un style plus sombre annonçant une partie plus metal du concert avec des titres comme « Scarify ». Alors que tout le monde, en fosse et dans les gradins, était en feu et que la fin du concert approchait doucement, on a eu droit à un premier rappel, qui a démarré par une battle de batterie entre Ion et Goz. Puis le groupe est revenu au complet pour jouer le fameux « I'm Picky » lors duquel Frah a scandé « Fuck Me Bitch », repris par la foule. 

Il n'était pas encore temps d'aller se coucher et une petite surprise s'est déroulée sur « Te Gusta Me ». Mat Bastard de Skip the Use a déboulé sur scène pour retrouver ses potes de Shaka Ponk. Bondissant partout, il a également chanté un petit passage de « Get Up Stand Up » de Bob Marley en fin de morceau. Le très apprécié « My Name Is Stain » a suivi puis « 6xLove », en guise de premier final, et ses images de squelettes et d'une déesse rappelant Sam. La groupe a alors disparu pour réapparaître et interpréter « Morir Cantado » de Dalida, sa traditionnelle reprise de fin de concert. Frah et Sam ont slammé en se jetant du cube posé sur scène. On a eu l'occasion de porter Frah pour l'amener vers les gradins du Zénith. Visiblement le groupe n'avait pas envie de s'arrêter et nous non plus ! On en aurait bien redemandé un peu plus au bout de 2h de show de folie ! Sur l'ultime vidéo, présentant Goz menant un combat d'anthologie, on a pu lire les mots « To Be Continued ». L'histoire n'est pas encore finie pour Shaka Ponk et on a hâte de découvrir la suite ! Un nouvel album, "The Black Pixel Ape" est attendu en novembre...

Setlist

Intro

1. Black Listed

2. Wanna Get Free

3. Personal Jesus (Intro, reprise de Depeche mode)

4. Twisted Mind

5. Come On Cama

6. On the Road

7. Shiza Radio

8. Last Alone

9. Yell

10. Story O' my LF

11. Sex Ball

12. Scarify

13. Lucky G1rl

Rappel 1

14. Battle Ion vs Goz

15. I'm Picky

16. Te Gusta Me (avec Mat Bastard de Skip the Use, reprise de « Get Up Stand Up » de Bob Marley)

17. My Name Is Stain

18. 6xLove

Rappel 2

19. Morir Cantando (reprise de Dalida)

After all, it's rock'n'roll ! (Frank Turner – 14/06/2014 – Fête de la Musique, Dudelange)

Quand nous avons su que Frank Turner & The Sleeping Souls serait la tête d'affiche de la fête de la musique de Dudelange (Luxembourg), nous n'avons pas hésité une seconde pour préparer notre voyage ! Rappelez-vous, nous l'avions déjà rencontré en septembre 2013 au Divan du monde, à l'occasion du Tape Deck Heart Tour (http://rocknlive.blogspot.fr/2013/09/best-show-ever-frank-turner-250913.html) et nous avions eu le plaisir de découvrir un artiste simple, adorable et talentueux.

Arrivés vers midi, nous sommes allés repérer les lieux à 14h et, par le plus grand des hasards, nous sommes arrivés pendant les balances du groupe ! Un mini concert devant une petite dizaine de personnes : le top ! Nous avions ensuite rendez-vous avec l'artiste pour une interview et une session acoustique (bientôt en ligne) assez rapides mais très sympathiques. Vers 17h, nous nous sommes rendus devant la grande scène et avons enchaîné les concerts jusqu'à 22h25, heure de passage du groupe. Nous avons passé un moment très agréable avec des groupes de différents styles mais avec au moins un point commun : tous étaient de qualité et ont fait bouger la foule ! L'ambiance a été bon enfant, les gens sont venus en famille ou entre amis pour écouter de la bonne musique et boire quelques bières.

Michael Shepherd Band a livré donné un bon gros rock tandis que Bobby & Sue s'est illustré dans un registre plutôt jazzy et Wallis Bird a de son côté convaincu avec son rockabilly. Freshdax a proposé un univers rap puis Mighty Oaks a envoûté le public avec son folk. Enfin Versus You a redonné le rythme sur des rythmes punk rock avant l'entrée en scène de ceux que nous attendions tant : Frank Turner & The Sleeping Souls ! Nous sentions la pression monter aux premiers rangs jusqu'à l'arrivée de Frank Turner et de ses 4 musiciens, tous en chemise blanche, entamant le set par un « Photosynthesis » chaud bouillant ! Ben Lloyd à la guitare et Tarrant Anderson à la basse nous ont fait profité de pas de danse rapides alors que Matt Nasir au clavier et Nigel Powell à la batterie se sont donnés à fond derrière leurs instruments. Même combat lors de « Plain Sailing Weather » et « Peggy Sang The Blues », portés par un public au taquet.

Les titres se sont enchaînés avec « Try This At Home » puis les fans des anciennes chansons se sont fait entendre avec « I Knew Prufrock Before He Gets Famous ». Frank Turner a su séduire la foule avec quelques mots en luxembourgeois et un charisme à toute épreuve. Les premières notes de « Glory Hallellujah » puis « Reasons Not To Be An Idiot » ont alors sonné. Avant la chanson suivante, Frank Turner a avoué que lorsqu'il avait été en Australie, il a approché des koalas et que l'un d'eux avait la même odeur que son ex copine. Apparemment, cette anecdote lui a inspiré « The Way I Tend To Be » ! Autre grand moment de la soirée, « Wessex Boy », chanson qui évoque la ville natale et l'enfance de Frank Turner, est portée par la participation du public : les « pa pa pa la pa pa » ont été repris d'une seule voix sur la place de l'Hôtel de ville de Dudelange !

Frank Turner a ensuite demandé à une fan de monter sur scène avec lui jouer de l'harmonica sur « Dan's Song » : bravo à la jeune fille qui a improvisé comme elle pouvait avec un instrument dont elle ne savait pas jouer, soutenue par les 5 musiciens qui avaient l'air de bien s'amuser de cette situation. Comme à son habitude, Frank Turner a honoré le pays dans lequel il est invité et s'est mis à chanter « Eulogy » en luxembourgeois : grosse ambiance dans la foule qui a été à la fois amusée et touchée. Ensuite, une petite nouvelle a fait son entrée : « Get Better », dont nous avions entendu un extrait lors des balances. « If Ever I Stray » est ensuite entamée, suivie de « Long Live The Queen ». Sur « Recovery », le public a été prié de sauter et taper dans ses mains en même temps, et en rythme s'il vous plaît ! Le grand final s'est annoncé avec « I Still Believe » : le public s'est déchaîné et a fait les choeurs. Clou du spectacle avec « Four Simple Words » : les musiciens sont devenus fous, Frank Turner a sauté partout et fait le show. Il est même descende de la scène pour aller chanter avec le premier rang. La foule, conquise, a crié des « Frank ! Frank ! Frank ! », mais il était l'heure de partir et de laisser place au groupe Tuys, après 1h30 de show. 

Après avoir vu quelques chansons du dernier groupe, Angel At My Table, influencé principalement par Paramore, nous nous sommes dirigés vers l'hôtel et sur le chemin avons aperçu le tour bus de Frank Turner Turner ! Nous en avons profité pour aller discuter avec Ben et Tarrant, respectivement guitariste et bassiste des Sleeping Souls puis Frank Turner est revenu vers nous pour échanger quelques mots et nous taper un grand check de la main ! Il nous a parlé de l'album en cours et de la prochaine tournée (déjà !), prévue pour début 2015, avant de retourner vers le bus car sa tournée avec Mongol Horde débutait le 19 juin. En bref, cet artiste complet, plein de vie, est arrivé à convaincre une foule entière même lors d'un concert gratuit en plein air. Et pour avoir passé plusieurs moments avec lui, c'est un mec en or. Un concert de folie, un grand moment de musique mais aussi un grand moment dans nos vies car comme il le dit si bien dans « I Still Believe » : qui aurait penser que le rock'n'roll nous sauverait tous ?

La fête en plein Paris ! (Julien Doré et -M- au Festival Fnac Live – 17/07/14 – Parvis Hôtel de Ville)

Depuis quelques années, le Festival Fnac Live est l'occasion de retrouver une pléiade d'artistes en concert gratuit et en plein air au cœur de la capitale. En ce jeudi 17 juillet ensoleillé, nous avons décidé de nous rendre sur le parvis de l'Hôtel de Ville pour les concerts de Julien Doré et -M-, la tête d'affiche de la soirée. C'est sur les coups de 20h, alors que le temps se prêtait à prendre un petit apéro en terrasse, que Julien Doré et ses six musiciens sont entrés sur scène. Un groupe, une bande de potes, dont Julien Doré est le chef d'orchestre et le leader incontesté. Pendant près d'une heure, l'artiste a proposé de nombreux titres de son nouvel album « Love » comme « Viborg », qui a ouvert en beauté le set. « Habemus Papaye » et « Chou Wasabi » ont offert de beaux moments de communion avec le public, qui était toutefois plutôt venu en masse pour applaudir -M-.

Mais Julien Doré ne s'est pas démonté et a usé de son humour habituel pour chauffer un peu la foule. Il a donné de sa personne et a traversé toute la place pour grimper sur l'échafaudage de la console de son et d'éclairage pour venir faire exploser un canon à confettis dorés durant « Paris-Seychelles ». Un bien beau moment où toute la foule a repris en choeur les « oooooooh, oh, oooooooooh, oh » du refrain. « Les Limites », qui l'avait révélé il y a quelques années, ont fait bouger ceux qui attendait le morceau avec impatience. Après « On attendra l'hiver » et « Corbeau blanc », Julien Doré est reparti en coulisses. L'exercice n'était pas forcément aisé de passer juste avant -M- et il a rempli son pari de faire découvrir son univers tantôt sombre, tantôt décalé, au public parisien. Mention spéciale à ses musiciens, qui se sont fait plaisir à nombreuses reprises tout en partageant ces moments avec les spectateurs.

21h30. Les lumières se sont éteintes et c'est sur le riff de « Mon Égo », que -M- et ses deux musiciens ont débarqué sur scène. Pour cette tournée, l'artiste a choisi une formation resserrée avec un batteur et un guitariste à l'instrument high-tech entre la guitare et le clavier, le tout connecté à un smartphone. Grand guitariste et véritable showman, -M- n'a pas mis longtemps pour mettre le feu et le public dans sa poche. Le set a fait la part belle à son album « Îl » avec des titres comme « Océan », « Faîtes-moi souffrir » ou encore « Mojo », qui a fait danser tout le parvis de l'Hôtel de Ville, comme un seul homme, et fait grimper encore plus la température déjà très chaude ! Les fans de la première heure ont également pu retrouver « Onde sensuelle », « Machistador » ou encore « Je dis aime ». Il se passe toujours quelques chose à un concert de -M- et ainsi pendant un interlude, on a assisté à une petite chorégraphie du batteur et du guitariste sur des titres comme « Can't Touch This » de MC Hammer. Sympa !

Toujours prêt à encourager le public à participer et faire la fête, -M- a eu l'occasion d'apprendre à tous la chorégraphie de « Mama Sam », comme à chaque concert, où il ne faut surtout pas bâcler le retour avec les bras, très important ! « En tête à tête », où le refrain a été repris par tous ou encore « Le complexe du corn flakes » ont continué à mettre une superbe ambiance lors du concert. Vers 23h, le temps du rappel était venu. Après « Machine » et « Baïa », -M- a proposé une nouvelle fois un petit coup de « Mojo », avec la chorégraphie du clip, où chacun a pu s'adonner à une danse endiablée pour terminer la soirée en beauté. Il n'y a rien à dire, -M- est sans conteste un showman et un guitariste de premier ordre, deux denrées plus que rare au sein de la scène française. On aurait eu tort de s'en priver, qui plus est en plein air et au cœur de Paris.

Setlist

1. Mon égo 

2. Faites-moi Souffrir 

3. Onde sensuelle 

4. L'Île Intense 

5. Océan 

6. À tes souhaits 

7. Mojo 

8. Le Radeau  (avec Yasmine Hamdan)

9. En tête à tête 

10. Gimmick 

11. Le complexe du corn flakes 

12. Je dis aime 

13. Mama Sam 

14. Machistador

Rappel

15. Machine 

16. Baïa 

17. Mojo (extrait avec chorégraphie)

Un très chaud show ! (NOFX + Lagwagon + Implants – 07/08/14 – Trianon )

Il était écrit qu'il allait faire chaud, vraiment très chaud, à l'occasion de ce concert archi blindé de NOFX, accompagné de Lagwagon et Implants, au Trianon. Dès le milieu de l'après-midi, on pouvait remarquer de nombreux fans arborant des tee-shirts de la bande de Fat Mike. Il faut dire que le public parisien attendait de pied ferme le retour du groupe après un Bataclan en 2009. Son souhait était exaucé en ce jeudi 7 août 2014 grâce au travail de We Care Booking pour avoir concocté une affiche de rêve pour tout fan de punk rock américain ! Après avoir eu l'occasion d'interviewer Joey Cape de Lagwagon pour la deuxième fois, après une première rencontre en 2012 - vous retrouverez bientôt cette interview - nous sommes arrivés au Trianon un peu avant le début du set d'Implants. Le « super groupe », composé notamment de membres de Strung Out, Pulley ou encore Ten Foot Pole, a livré un set solide d'une trentaine de minutes. Si la fosse n'était pas encore chaude bouillante, elle a bien accueilli le groupe, alors que d'autres préféraient prendre une bière au bar en attendant.

Vers 19h45, Lagwagon est entré en scène. Deux ans après un concert en tête d'affiche au Petit Bain, la bande de Joey Cape disposait de 45 minutes pour offrir un set au public parisien. Les fans n'ont pas été déçus. Toujours au top, le groupe a asséné ses plus grands tubes comme « After You My Friend », « Violins », « Island of Shame » ou encore « Alien 8 ». Comme à son habitude, Joey Cape, très communicatif, a usé d'humour et d'énergie sans se ménager. Les fans de No Use For A Name ont eu le plaisir de retrouver une reprise d' « Exit ». Le public n'a pas boudé son plaisir et les pogos ont fait rage tout au long du show et les gobelets de bière ont commencé à voler. Ce qui laissait présager une ambiance de folie pour le show de NOFX. Après « May 16 » et « Razor Burn », que Joey Cape a dédicacé à Manux de We Care Booking, Lagwagon a quitté la scène sous les applaudissements nourris du public. Il restait alors à patienter d'ici l'arrivée de NOFX, prévue pour 21h. Alors que certains sont montés au balcon pour assister au spectacle d'en haut, la fosse était pleine à craquer et prête à en découdre !

NOFX est arrivé sur scène et Fat Mike, en bon dernier, a eu droit à un petit cocktail accroché à son pied de micro. Qu'on se le dise, l'ambiance allait être à la déconne, aux vannes lancées au public et aux blagues salaces. Le tout sans oublier la musique ! Après un petit speech, Fat Mike a lancé « 60% » et la fosse s'est littéralement embrasé. Un très « chaud show » comme l'a dit Fat Mike à plusieurs reprises ! Et ça n'allait pas changer d'un iota tout au long du concert. Le parquet du Trianon a rebondit comme jamais face aux assauts du public. « 72 Hookers », « Murder the Government », « Leave It Alone »... Les tubes se sont enchaînés pour le plus grand plaisir des fans. Sur scène, en plus du groupe, on a pu apercevoir durant le concert les enfants de Fat Mike. Et il a à plusieurs reprises plaisanté sur le fait qu'il ne pouvait pas dire autant de gros mots qu'il voulait à cause d'eux ! Que le public soit rassuré, il a eu droit à tout ce qui fait le folklore d'un concert de NOFX. Entre les vannes lancées au public comme celle sur la petite taille des seins d'une jeune femme, l'énergie du groupe et celle du public, tout le monde a passé une soirée mémorable. C'est bien simple, depuis le fond de la salle, on pouvait voir un immense pogo ininterrompu au milieu de la fosse, et des verres de bières voler de part et d'autre : Une ambiance de folie !

Les fans de Tony Sly ont eu une nouvelle fois l'occasion d'apprécier un morceau avec la reprise de « The Shortest Pier », présente sur l'album hommage à l'artiste. Sur « Champs-Élysées », Manux de We Care Booking a eu l'honneur de venir chanter les couplets et le refrain avec Fat Mike, avant de se lancer dans la fosse en fin de morceau. Après ce titre, Fat Mike a indiqué que le concert pouvait se terminer car le groupe avait joué un morceau en français. Ce n'était bien sûr qu'une énième blague. Après « Ronnie & Mags » et « What Now My Love », version anglaise de « Et maintenant » de Gilberd Bécaud, rebaptisée « Gay Paris » pour l'occasion, et quelques titres, le groupe a disparu en coulisses. Il est bien évidemment revenu pour le traditionnel rappel. « The Separation of Church and Skate », « I Wanna Be an Alcoholic », « Fuck the Kids », « Dinosaurs Will Die », « Bottles to the Ground » et « Kill All the White Man », caractéristique du son reggae de certains titres du groupe, ont clôturé le soirée. Après 5 ans d'absence sur le sol parisien, NOFX a livré 1h30 de son punk rock tout bonnement jubilatoire. Le public du Trianon ne s'est pas trompé en répondant présent en masse et en foutant un putain de bordel pour fêter l'une des légendes de la scène punk rock !

Setlist

1. 60%

2. 72 Hookers

3. Murder the Government

4. Bob

5. Seeing Double at the Triple Rock

6. Louise

7. We March to the Beat of Indifferent Drum

8. Leave It Alone

9. Dig

10. The Shortest Pier (reprise de Tony Sly)

11. I Believe in Goddess

12. Franco Un-American

13. Linoleum

14. Eat the Meek

15. Champs-Élysées (reprise de Joe Dassin)

16. Perfect Government (reprise de Mark Curry)

17. Creeping Out Sara

18. Ronnie & Mags

19. What Now My Love (reprise de Gilbert Bécaud, rebaptisée Gay Paris)

20. Stickin' in My Eye

21. Reeko

Rappel

22. The Separation of Church and Skate

23. I Wanna Be an Alcoholic

24. Fuck the Kids

25. Dinosaurs Will Die

26. Bottles to the Ground

27. Kill All the White Man

Interview : The Struts

Révélation pop rock britannique du moment, The Struts ont profité de leur passage à Paris en juin à l'occasion de leur première partie du concert des Rolling Stones pour nous accorder un petit entretien. Les quatre sympathiques membres du groupe ont échangé au sujet de leurs premières scènes en France, de leur influences majeures, des artistes avec lesquels ils aimeraient travailler ou encore de leurs albums favoris du moment. Attention, The Struts vous disent tout et vous invitent à découvrir leur univers avant un passage en novembre à la Flèche d'Or à Paris. Vous pouvez également retrouver leur premier album intitulé "Everybody Wants", disponible depuis fin juillet. Nous tenons à remercier l'ensemble du groupe, Laura Bombes, Mercury et Universal Music France.