Il était écrit qu'il allait faire chaud, vraiment très chaud, à l'occasion de ce concert archi blindé de NOFX, accompagné de Lagwagon et Implants, au Trianon. Dès le milieu de l'après-midi, on pouvait remarquer de nombreux fans arborant des tee-shirts de la bande de Fat Mike. Il faut dire que le public parisien attendait de pied ferme le retour du groupe après un Bataclan en 2009. Son souhait était exaucé en ce jeudi 7 août 2014 grâce au travail de We Care Booking pour avoir concocté une affiche de rêve pour tout fan de punk rock américain ! Après avoir eu l'occasion d'interviewer Joey Cape de Lagwagon pour la deuxième fois, après une première rencontre en 2012 - vous retrouverez bientôt cette interview - nous sommes arrivés au Trianon un peu avant le début du set d'Implants. Le « super groupe », composé notamment de membres de Strung Out, Pulley ou encore Ten Foot Pole, a livré un set solide d'une trentaine de minutes. Si la fosse n'était pas encore chaude bouillante, elle a bien accueilli le groupe, alors que d'autres préféraient prendre une bière au bar en attendant.
Vers
19h45, Lagwagon est entré en scène. Deux ans après un concert en
tête d'affiche au Petit Bain, la bande de Joey Cape disposait de 45
minutes pour offrir un set au public parisien. Les fans n'ont pas été
déçus. Toujours au top, le groupe a asséné ses plus grands tubes
comme « After You My Friend », « Violins », « Island of Shame »
ou encore « Alien 8 ». Comme à son habitude, Joey Cape, très
communicatif, a usé d'humour et d'énergie sans se ménager. Les
fans de No Use For A Name ont eu le plaisir de retrouver une reprise
d' « Exit ». Le public n'a pas boudé son plaisir et les pogos ont
fait rage tout au long du show et les gobelets de bière ont commencé
à voler. Ce qui laissait présager une ambiance de folie pour le
show de NOFX. Après « May 16 » et « Razor Burn », que Joey Cape
a dédicacé à Manux de We Care Booking, Lagwagon a quitté la scène
sous les applaudissements nourris du public. Il restait alors à
patienter d'ici l'arrivée de NOFX, prévue pour 21h. Alors que
certains sont montés au balcon pour assister au spectacle d'en haut,
la fosse était pleine à craquer et prête à en découdre !
NOFX
est arrivé sur scène et Fat Mike, en bon dernier, a eu droit à un
petit cocktail accroché à son pied de micro. Qu'on se le dise,
l'ambiance allait être à la déconne, aux vannes lancées au public
et aux blagues salaces. Le tout sans oublier la musique ! Après un
petit speech, Fat Mike a lancé « 60% » et la fosse s'est
littéralement embrasé. Un très « chaud show » comme l'a dit Fat
Mike à plusieurs reprises ! Et ça n'allait pas changer d'un iota
tout au long du concert. Le parquet du Trianon a rebondit comme
jamais face aux assauts du public. « 72 Hookers », « Murder the
Government », « Leave It Alone »... Les tubes se sont enchaînés
pour le plus grand plaisir des fans. Sur scène, en plus du groupe,
on a pu apercevoir durant le concert les enfants de Fat Mike. Et il a
à plusieurs reprises plaisanté sur le fait qu'il ne pouvait pas
dire autant de gros mots qu'il voulait à cause d'eux ! Que le public
soit rassuré, il a eu droit à tout ce qui fait le folklore d'un
concert de NOFX. Entre les vannes lancées au public comme celle sur
la petite taille des seins d'une jeune femme, l'énergie du groupe et
celle du public, tout le monde a passé une soirée mémorable. C'est
bien simple, depuis le fond de la salle, on pouvait voir un immense
pogo ininterrompu au milieu de la fosse, et des verres de bières
voler de part et d'autre : Une ambiance de folie !
Les
fans de Tony Sly ont eu une nouvelle fois l'occasion d'apprécier un
morceau avec la reprise de « The Shortest Pier », présente sur
l'album hommage à l'artiste. Sur « Champs-Élysées », Manux de We
Care Booking a eu l'honneur de venir chanter les couplets et le
refrain avec Fat Mike, avant de se lancer dans la fosse en fin de
morceau. Après ce titre, Fat Mike a indiqué que le concert pouvait
se terminer car le groupe avait joué un morceau en français. Ce
n'était bien sûr qu'une énième blague. Après « Ronnie &
Mags » et « What Now My Love », version anglaise de « Et
maintenant » de Gilberd Bécaud, rebaptisée « Gay Paris » pour
l'occasion, et quelques titres, le groupe a disparu en coulisses. Il
est bien évidemment revenu pour le traditionnel rappel. « The
Separation of Church and Skate », « I Wanna Be an Alcoholic », «
Fuck the Kids », « Dinosaurs Will Die », « Bottles to the Ground
» et « Kill All the White Man », caractéristique du son reggae de
certains titres du groupe, ont clôturé le soirée. Après 5 ans
d'absence sur le sol parisien, NOFX a livré 1h30 de son punk rock
tout bonnement jubilatoire. Le public du Trianon ne s'est pas trompé
en répondant présent en masse et en foutant un putain de bordel
pour fêter l'une des légendes de la scène punk rock !
Setlist
1.
60%
2.
72 Hookers
3.
Murder the Government
4.
Bob
5.
Seeing Double at the Triple Rock
6.
Louise
7.
We March to the Beat of Indifferent Drum
8.
Leave It Alone
9.
Dig
10.
The Shortest Pier (reprise de Tony Sly)
11.
I Believe in Goddess
12.
Franco Un-American
13.
Linoleum
14.
Eat the Meek
15.
Champs-Élysées (reprise de Joe Dassin)
16.
Perfect Government (reprise de Mark Curry)
17.
Creeping Out Sara
18.
Ronnie & Mags
19.
What Now My Love (reprise de Gilbert Bécaud, rebaptisée Gay Paris)
20.
Stickin' in My Eye
21.
Reeko
Rappel
22.
The Separation of Church and Skate
23.
I Wanna Be an Alcoholic
24.
Fuck the Kids
25.
Dinosaurs Will Die
26.
Bottles to the Ground
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