«
Not in this lifetime... ».
Voici ce qu'Axl Rose avait répondu à un journaliste, en 2012, à
une question concernant une hypothétique reformation des Guns N'
Roses. C'est en guise de clin d’œil à cette réplique d'Axl Rose
que cette tournée marathon très lucrative a donc été baptisée.
Pour sa seule apparition en France, le groupe avait donc choisi
d'investir le Stade de France par une chaude soirée d'été. C'était
donc l'occasion à ne pas manquer pour voir les Guns, non pas dans
leur configuration d'origine, mais avec trois de ses membres
emblématiques : Axl Rose, Slash et Duff McKagan. Les puristes
pourront toujours dire qu'il manquait le guitariste Izzy Stradlin et
le batteur Steven Adler, mais qu'importe ! L'organisateur du show
avait prévenu, il ne fallait pas être en retard puisque le groupe
avait prévu de monter sur scène à 20h pour jouer ensuite pendant
près de 3h30 ! Après un décompte projeté sur écran géant avec
des pistolets tirant des balles (un choix pas forcément de bon goût
avec le contexte sécuritaire), le show a démarré sans retard.
On
attendait du gros son, mais aussi de l'émotion, du spectacle et des
classiques indémodables. Sur ces points, on n'a pas été déçu !
En plus des trois membres d'origine, on pouvait aussi compter le
batteur Frank Ferrer, le claviériste Dizzy Reed, la claviériste
Melissa Reese et le guitariste Richard Fortus, soit au total sept
musiciens sur scène. Après quelques morceaux de chauffe, « Welcome
to the Jungle » a
littéralement mis le feu au public. La majorité de quadra et de
quinqua n'a pas boudé son plaisir de retrouver le son de sa jeunesse
tandis que les plus jeunes découvraient pour la première fois en
live ce mastodonte de la scène hard rock. Si l'adage « sexe, drogue
et rock'n'roll » a longtemps été affublé au groupe, on a
désormais l'impression que ses trois membres d'origine semblent
avoir traversé tous les excès pour aujourd'hui pouvoir assurer le
show pour le plaisir de tous.
Si
Axl Rose accuse forcément le poids des ans, et certainement de la
chirurgie esthétique sous des traits tirés, sa voix reste
inimitable avec des envolées aiguës tout bonnement exceptionnelles.
Arpentant la scène de long en large et changeant de tee-shirt et de
chapeau plusieurs fois, Axl Rose a fait honneur à sa réputation de
show-man ! Il demeure en 2017 une véritable bête de scène et une
figure du rock. Les années sont passées et certaines choses ont
changé de manière positive. Plus de retard à signaler pour sa
montée sur scène et le bonhomme s'est même soucié de la sécurité
de son public à deux reprises, faisant notamment recommencer le
morceau « Double Talkin'
Jive » car certains
spectateurs se sont retrouvés écrasés sur les barrières, ou plus
tard en demandant à un agent de sécurité de ne pas se comporter de
manière violente avec une enfant.
De
son côté, Slash n'a pas démérité en faisant preuve de sa
dextérité légendaire au manche de sa guitare sur de multiples
solos. Tandis que Duff McKagan a également assuré le show de
manière exemplaire. Les autres musiciens ont aussi été au diapason
pour livre une prestation solide et carrée. On était aussi venu
entendre des tubes mémorables. « Live
and Let Die », « Civil
War », « Sweet
Child O' Mine »... On n'a
pas été déçu ! Plus tard, Axl Rose, assis derrière son piano, a
emmené doucement le public vers le coucher du soleil sur la mythique
ballade « November Rain
». L'émotion a également été palpable sur la reprise de « Black
Hole Sun » de Soundgarden,
en hommage à Chris Cornell, disparu au mois de mai. Après «
Knockin' on Heaven's Door »
et « Nightrain
», le groupe a quitté la scène une première fois.
Le
rappel a démarré avec « Sorry
», suivi par la sublime ballade « Patience
». La reprise d'AC/DC, « Whole
Lotta Rosie », est ensuite
venue enflammer le public pour une des dernières occasions de la
soirée de se défouler. « Don't
Cry », dans la nuit
parisienne, a été reprise en chœur par tout le public. Aux
premières percussions de batterie, on a enfin reconnu le morceau qui
allait clôturer la soirée : « Paradise
City ». Il fut l'ultime
moment pour profiter de cet instant rare de profiter d'un concert de
cette qualité, assuré d'une main de maître par des légendes du
rock. On pourra simplement regretter un manque de communication avec
le public. Mais ce léger bémol ne viendra pas grandement entacher
une soirée quasiment parfaite pour tous les fans du groupe. Sans nul
doute, les Guns N' Roses ont bel et bien prouvé qu'ils étaient bien
vivants ! Avant de savoir si cette reformation était purement
mercantile ou si un nouvel album verra le jour, laissons-nous encore
profiter des souvenirs d'une soirée gravée dans notre mémoire pour
de longues années encore...
Setlist
1.
It's So Easy
2.
Mr. Brownstone
3.
Chinese Democracy
4.
Welcome to the Jungle
5.
Double Talkin' Jive
6.
Better
7.
Estranged
8.
Live and Let Die (reprise des Wings)
9.
Rocket Queen
10.
You Could Be Mine
11.
New Rose (reprise de The Damned)
12.
This I Love
13.
Civil War
14.
Yesterdays
15.
Coma
16.
Slash Guitar Solo
17.
Speak Softly Love (thème du Parrain de Nino Rota)
18.
Sweet Child O' Mine
19.
My Michelle
20.
Wish You Were Here (reprise de Pink Floyd)
21.
November Rain
22.
Black Hole Sun (reprise de Soundgarden)
23.
Knockin' on Heaven's Door (reprise de Bob Dylan)
24.
Nightrain
Rappel
25.
Sorry
26.
Patience
27.
Whole Lotta Rosie (reprise d'AC/DC)
28.
Don't Cry
29.
The Seeker (reprise des Who)
30.
Paradise City
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