Avant
d'annoncer Neck Deep, un membre du staff a fait un petit discours sur
la dépression et la nécessité de parler lorsqu'on se sent mal,
invitant ensuite les fans à venir sur un stand de merchandising dont
les ventes sont reversées à une association. Depuis le suicide de
Chester Bennington de Linkin Park, de nombreux groupes s'engagent
ainsi pour venir en aide aux personnes souffrant de dépression. Aux
alentours de 21h50, Neck Deep est arrivé sur scène face un public
déjà bouillant. En toile de fond, un décor plantait l'atmosphère
aux couleurs de son nouvel album « The Peace And The Panic »,
qui a été largement mis à l'honneur lors d'un set d'un peu plus
d'une heure.
C'est sur « Happy Judgement Day » que Neck Deep a lancé les hostilités, faisant tanguer la péniche du Petit Bain alors que des fans lançaient les premiers pogos. Après le récent incident qui avait eu lieu avec les agents de sécurité dans une salle en Angleterre et qui avait mené le groupe à annuler son show, Neck Deep a rappelé combien il était heureux de jouer devant des fans, sans barrières. C'est bien simple, tout au long du show, des fans ont pu monter sur scène et slammer dans la foule, sous l'oeil bienveillant du groupe. Le chanteur Ben Barlow a même plusieurs fois aidé des fans à monter sur scène. Tatoué sur tout le torse, casque vissé sur la tête, il aura bondi sur scène pendant tout le set et affiché une belle communion avec le public.
Après
« Lime St. » et « Gold Steps », « Motion
Sickness » et « Parachute » ont continué de mettre en
avant le nouvel album. « Kali Ma » a continué de maintenir
une ambiance de feu dans une salle où l'échange entre le groupe et
ses fans a été total de bout en bout. Sur « Don't Wait »,
un membre du staff est venu screamer lors du la fin du morceau,
preuve en est une fois encore que le partage était à l'ordre du
jour lors de cette soirée. Après « In Bloom », c'est «
December », en version électrique, qui est venu déchaîner
le public. Après tant de débauche d'énergie, une pause acoustique
a été proposée. Ben Barlow a rappelé que lui et son bassiste
avaient perdu des proches l'an dernier (notamment leur père) et que
la musique était la meilleure des thérapies, au contraire de «
toutes ces saloperies de drogues ». « Wish You Were Here
» et « A Part of Me » ont ponctué ce moment intense et
cher au groupe lors d'un beau moment de communion avec le public.
Le
temps du rappel est ensuite arrivé avec « Can't Kick Up the
Roots » puis « Where Do We Go When We Go ». À l'écoute
du refrain du dernier morceau de la soirée (« Pain, pain, go
away, come back another day, I just wanna get one up on life before
it kills me »), on comprend bien mieux le message qu'a voulu
nous faire passer Ben Barlow. Celui d'un jeune homme qui a traversé
des moments difficiles et en traverse encore, comme tout le monde, et
qui a trouvé la musique comme moyen d'évacuer sa peine et surtout
d'aider ceux qui l'écoute. Ce concert nous a prouvé une fois encore
pourquoi on aime certains groupes. Au-delà des titres qui peuvent
nous plaire pour leur mélodie, on en aime d'autres parce qu'ils nous
touchent ou nous aident à un moment de notre vie. Ce show de Neck
Deep aura été une illustration parfaite du partage entre un groupe
et ses fans et du pouvoir bienfaiteur de la musique. Une soirée bien
plus qu'un simple concert pop punk, assurément.
Setlist
1.
Happy Judgement Day
2.
Lime St.
3.
Gold Steps
4.
Motion Sickness
5.
What Did You Expect?
6.
Parachute
7.
Kali Ma
8.
Rock Bottom
9.
Citizens of Earth
10.
Don't Wait
11.
In Bloom
12.
December
13.
Wish You Were Here
14.
A Part of Me
Rappel
15.
Can't Kick Up the Roots
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