Nul ne peut l’ignorer, Panic! At The
Disco est aujourd’hui incarné par son seul leader, le
charismatique Brendon Urie, qui est désormais un artiste pop
incontournable de la scène internationale. L’esprit pop punk des
débuts est désormais bien loin mais la mue opérée par le groupe
est littéralement bluffante. Croisement réussi entre Freddie
Mercury (pour les prouesses vocales), Michael Jackson (pour le
déhanché) et Frank Sinatra (pour le côté crooner), Brendon Urie
est une formidable bête de scène qu’il faut au moins avoir vu une
fois sur scène dans sa vie. Chant, danse, énergie… Toute la
panoplie du showman est respectée à la lettre. À l’occasion de
la tournée pour son nouvel album « Pray for the Wicked »,
l’artiste était de passage dans un Zénith archi complet. Alors
qu’un compteur affichait dix minutes avant le début du concert et
que la sono balançait une bande-son catchy, le public était déjà
chaud bouillant avant le début des hostilités. À 21 heures
pétantes, le début d’un véritable show à l’américaine de
près de deux heures a été lancé…
Une
section de trois cordes, une autre de trois cuivres, un batteur, un
guitariste, une bassiste et Brendon Urie (veste et micro dorés de
sortie), ce sont pas moins de dix artistes qui étaient présents sur
scène à l’occasion de cette tournée, dans la plus pure tradition
d’une formation orchestrale très américaine ! Avec des écrans
géants en fond de scène à l’ambiance propre à chaque morceau et
un piano installé sur une estrade au même niveau que la batterie,
rien n’est laissé au hasard pour livrer un show digne de ce nom au
public. L’explosion de confettis sur le premier morceau « (Fuck
A) Silver Lining » a
donné le ton d’une soirée à grand spectacle. Chantant et dansant
en même temps, sans esquisser le moindre souffle, Brendon Urie est
décidément un diable de showman, qui aura arpenté la scène de
long en large et sur la petite avancée pour être au plus près des
fans. Véritable maître d’orchestre d’un show millimétré, il
sera rejoint plusieurs fois par son guitariste et sa bassiste sur
former un trio de choc sur la fin de certains morceaux. Si la
priorité a été donnée aux albums « Pray
for the Wicked », «
Death of a Bachelor
» et « Too Weird to
Live, Too Rare to Die !
», les fans de la première heure ont pu retrouver avec plaisir «
Ready to Go
(Get Me Out of My Mind) », « The Ballad of Mona Lisa
» ou encore « Nine in the Afternoon ».
Sur
« This Is Gospel », Brendon Urie a dégainé une guitare,
forcément dorée, afin d’exécuter un solo final d’anthologie
avec son guitariste et sa bassiste. Après quasiment une heure sans
s’adresser au public, il a pris le micro pour indiquer que pour lui
chaque chanson correspondait à un personnage en particulier. Et pour
« Death of a Bachelor », c’est le costume d’un Frank
Sinatra des temps modernes qu’il a endossé. Après la reprise du
thème principal du film « The Greatest Showman », le
chanteur s’est retrouvé à chanter « Girls/Girls/Boys »
avec plus d’une vingtaine de drapeaux de la communauté LGBT sur le
dos, tous ramassés dans la fosse auprès de fans. Un passage lors
duquel il a lancé un message de tolérance à tout le public. Tube
incontournable des derniers mois, qui a sûrement fait connaître le
groupe au très grand public, « High Hopes » est ensuite
venu enflammer un Zénith qui était déjà bouillant à souhait.
Le
spectacle n’allait pas s’arrêter en si bon chemin puisque sur «
Miss Jackson », Brendon Urie a exécuté un saut périlleux
arrière sur la scène. Sans transition, il s’est installé au
piano pour interpréter le mythique « Bohemian Rhapsody » de
Queen. Le temps du rappel est ensuite arrivé et c’est un Brendon
Urie, torse nu, qui a enchaîné avec « Say Amen (Saturday Night)
», hymne à tous ses fidèles d’un soir, sous les cris d’un
Zénith en délire. Les fans des débuts n’ont ensuite pas manqué
de reprendre « I Write Sins Not Tragedies », titre
qui a lancé l’aventure en 2005. Avant l’ultime morceau «
Victorious », Brendon Urie a rappelé au public qu’il n’y
avait pas de perdants dans la vie mais que tout le monde avait sa
destinée et était à gagnant à son niveau. Après deux heures de
show, le groupe a laissé le public des étoiles plein les yeux alors
que des confettis continuaient de tomber du plafond. Victoire !
Panic! At The Disco est décidément une formation incontournable sur
scène, notamment grâce à la fougue et l’extrême engagement du
très charismatique Brendon Urie. Pas de besoin de prier pour espérer
une longévité artistique à ce trublion. On n’est certainement
pas au bout de nos surprises !
Setlist
1.
(Fuck A) Silver Lining
2.
Don't Threaten Me With a Good Time
3.
Ready to Go (Get Me Out of My Mind)
4.
Hey Look Ma, I Made It
5.
LA Devotee
6.
Hallelujah
7.
Crazy=Genius
8.
The Ballad of Mona Lisa
9.
Nine in the Afternoon
10.
One of the Drunks
11.
Casual Affair
12.
Vegas Lights
13.
Dancing's Not a Crime
14.
This Is Gospel
15.
Death of a Bachelor
16.
I Can't Make You Love Me (reprise de Bonnie Raitt)
17.
Dying in LA
18.
The Greatest Show (reprise du thème principal du film)
19.
Girls/Girls/Boys
20.
King of the Clouds
21.
High Hopes
22.
Miss Jackson
23.
Roaring 20s
24.
Bohemian Rhapsody (reprise de Queen)
25.
Emperor's New Clothes
Rappel
26.
Say Amen (Saturday Night)
27.
I Write Sins Not Tragedies
28.
Victorious
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