C'est donc le Download Festival, pour sa deuxième édition française, qui a accueilli Blink-182 avec Matt Skiba au chant et à la guitare, suite au départ avec fracas de Tom Delonge il y a quelques années. Revenus avec l'album « California », qui a marqué un retour aux sources pop punk avec des titres catchy, le trio américain était attendu de pied ferme par ses fans. On ne va pas se mentir et la question brûlait bien évidemment les lèvres de tous les fans... Qu'aller donner Blink-182 sans la voix caractéristique de son ancien chanteur ? Matt Skiba allait-il réussir à endosser cette lourde responsabilité ? Arrivera-t-il à s'intégrer au live et interpréter les anciens morceaux du groupe avec son propre style ? Après avoir pu juger en vidéo, le public français a désormais vu en live ce que ça pouvait donner.... En tant que fans depuis de longues années, nous étions très impatients nous aussi !
19h15.
C'est au son du générique de « Stranger
Things » que le groupe est
entré sur scène pour entamer tambour battant avec « Feeling
This ». Sous ce beau
soleil parisien, c'est un peu un parfum de Californie qui est venu
flotter sur la base aérienne du Download Festival. En effet, c'était assez
inhabituel, et pas désagréable du tout, d'avoir vu Blink-182 jouer de jour.
Seul petit bémol : nous n'avons pas pu profiter des projections sur
les écrans sous la batterie de Travis Barker. Mais revenons au show.
Travis Barker, comme à l'accoutumée, a été tout simplement
monstrueux, et il est toujours aussi bon de suivre le batteur lors
d'un morceau pour voir à quel point il excelle dans son art. Mark
Hoppus, toujours aussi sympathique et souriant, a arpenté la scène
de bout en bout et a beaucoup échangé avec le public, faisant
notamment preuve d'humour en parlant un peu en français (« Je
vais à la plage avec un stylo
», « Où la bibliothèque
? »).
Quant
à Matt Skiba, on peut dire qu'il fait le boulot plus que bien. S'il a fallu un titre ou deux pour s'habituer à cette nouvelle voix pour
Blink, on a remarqué qu'il chantait davantage que Tom Delonge (ce dernier avait tendance à couper les phrases pour mieux les chanter) et il s'est bien
intégré au groupe. Mark Hoppus lui laisse prendre sa place et il
devrait encore plus être à l'aise au fil du temps. Ce nouveau trio
semble être heureux sur scène et ne se cantonne pas qu'à un groupe
jouant ses titres en forme de best of jusqu'à l’écœurement. Si
bien sûr tous les tubes étaient là (« The
Rock Show », « What's
My Age Again ? », « First
Date », « I
Miss You », « Always
», « All the Small Things
»), nous avons pu découvrir le nouvel album en live et les fans ont
fait un excellent accueil à ses titres. Ce fut un plaisir de
profiter de « Cynical »,
« Bored to Death
», « She's Out of Her Mind
», « Sober
» ou encore « Los Angeles
», après avoir écouté maintes et maintes fois ces morceaux en version
studio.
Comme
de coutume, c'est sur « Dammit
» et une pluie de confettis que Blink a terminé son set. Une petite
surprise attendait encore le public puisque après avoir vu Mark
Hoppus revenir sur scène avec un masque de Stormtrooper, le fils de
Travis Barker est venu montrer qu'il était bien le digne fils de son
père en jouant de la batterie ! En résumé : un excellent concert
et une alchimie retrouvée (si on considère qu'elle était un peu
partie sur les derniers concerts avec Tom Delonge), un bonne intégration de
Matt Skiba et une forte envie de pouvoir applaudir le groupe pour un
concert en salle afin de profiter d'un set plus conséquent. Car si
1h10 de set et 22 morceaux, c'est déjà bon, on aurait bien aimé
une petite rallonge. Quand on aime, on ne compte pas ! Blink-182 semble
parti pour une nouvelle ère, faite de sortie d'albums et de
tournées. On croise donc les doigts pour une prochaine date en
France sans avoir à attendre plusieurs longues années !
Setlist
1.
Feeling This
2.
The Rock Show
3.
Cynical
4.
Anthem Part Two
5.
What's My Age Again?
6.
First Date
7.
Bored to Death
8.
Built This Pool
9.
Down
10.
I Miss You
11.
Dumpweed
12.
Reckless Abandon
13.
She's Out of Her Mind
14.
Always
15.
Violence
16.
Sober
17.
Family Reunion
18.
Dysentery Gary
19.
Los Angeles
20.
All the Small Things
21.
Brohemian Rhapsody
22.
Dammit
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Après Blink et une pause repas, nous étions curieux de pouvoir découvrir
pour la première fois en live Linkin Park. Pas vraiment fans mais
connaisseurs surtout de l'époque « Hybrid
Theory » et « Meteora
», nous avions un peu suivi les récentes polémiques sur le virage
pop amorcé avec le nouvel album « One
More Light », que nous
n'avons d'ailleurs pas apprécié. Le groupe allait-il céder à la
vindicte populaire et adapter son set dans un festival estampillé
rock et metal ou bien ne pas se décourager et mettre en avant son
dernier opus ? En se basant sur les setlists avant ce show, il
semblerait que la tendance allait être plutôt la deuxième option.
Alors que le public s'amassait petit à petit devant la grande scène,
c'est aux alentours de 21h45 que Linkin Park a lancé les hostilités.
Avec
un Mike Shinoda derrière un clavier orné d'un drapeau français, le
groupe n'a pas manqué de montrer son attachement à ses fans
hexagonaux. Le concert a débuté, en douceur, par « Talking
to Myself », tiré de «
One More Light
», et on a alors découvert Linkin Park dans un registre pop. Il faut
bien avouer que nous n'étions pas là pour ça. Alors c'est avec
plaisir que l'on a retrouvé rapidement « Burn
It Down » ou encore « One
Stop Closer ». Au micro,
Chester Bennington a été impeccable, qu'il assure des parties vocales
claires ou plus criées. C'est bien simple, on se demande comment il
fait pour ne pas égratigner son organe lors de ses démonstrations
vocales ! Mike Shinoda n'est pas en reste lorsqu'il chante, rappe,
joue de la guitare ou encore du clavier. Les deux figures de Linkin
Park sont réellement complémentaires et de grands artistes.
Il a fallu bien bien reconnaître une chose. Lorsque le groupe a joué les titres
du nouvel album, on a senti une baisse d'attention au sein du public et
le concert a perdu en rythme. « Good Goodbye » et « Battle Symphony »
en sont les parfaits exemples. Puis la magie a réopéré lorsque
surviennent « New Divide
» ou encore « Breaking the
Habit ». On pourra
également reprocher peu de communication avec le public. Gros show
calibré et son impeccable, Linkin Park ne s'embarrasse pas des
détails et peut paraître un groupe un peu froid. Nous avons préféré
la deuxième partie du set, qui a fait la part belle aux titres les
plus nerveux du répertoire du groupe comme « Somewhere
I Belong », « What
I've Done », « In
the End » ou encore «
Faint ». Que dire de l'enchaînement final avec notamment « Numb
» et « Bleed It Out
» ? Tout simplement grandiose ! Que cela plaise ou non aux fans des
débuts, Linkin Park assume totalement son évolution, et propose à
la fois des titres pop au beau milieu de ses morceaux les plus rock
et metal. Si l'équilibre est parfois précaire et tend à plomber,
selon nous, le set, il s'agit d'un groupe impressionnant sur scène
qu'il faut avoir vu une fois dans sa vie quand on aime le rock ! Ce n'est pas pour rien que Linkin Park est en tête d'affiche des plus grands festivals aux quatre coins du globe, certainement pour de longues années encore...
Setlist
1.
Talking to Myself
2.
Burn It Down
3.
The Catalyst
4.
Wastelands
5.
One Step Closer
6.
Castle of Glas
7.
Good Goodbye
8.
Lost in the Echo
9.
Battle Symphony
10.
New Divide
11.
Invisible
12.
Waiting for the End
13.
Breaking the Habit
14.
One More Light
15.
Crawling
16.
Leave Out All the Rest
17.
Somewhere I Belong
18.
What I've Done
19.
In the End
20.
Faint
21.
Numb
22.
Heavy
23.
Papercut
24.
Bleed It Out
Crédits photographiques
Alexandre Fumeron : www.afterdepth.com
Nicko Guihal : www.nickoguihal.fr
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