Interview Deap Vally : un duo rock féminin made in USA à suivre de près !

A l'occasion du concert de Mumford & Sons à Toulouse, nous avons rencontré Julie, la batteuse de Deap Vally, alors que la chanteuse Lindsey soignait sa voix en vue du concert du soir, en première partie des auteurs de "Babel". 20 minutes qui ont permis de connaître un peu mieux ce groupe qui s'apparente quelque part aux Kills ou encore aux Black Keys, mais 100% feminin ! Rencontre en toute convivialité pendant une vingtaine de minutes où l'on a parlé autant de la gastronomie britannique que de Black Sabbath ou de Phoenix ! Nous remercions Emilie Butel de chez Barclay pour avoir organisé cette entrevue et la salle du Bikini de Toulouse.

Est-ce le premier concert du groupe en France ?

Non, nous avons déjà joué à Rock en Seine l'an dernier. Mais jamais en dehors de Paris, c'est la première fois pour nous ce soir.

Comment avez-vous été accueillies par le public français lors de ce show à Rock en Seine ?

Très bien ! L'un de nos meilleurs concerts, on s'est bien amusé. On espère bien revenir jouer à Paris un jour. Quand on aura sorti notre premier album je pense.

Où en êtes-vous justement de ce premier album ?

On a fini de l'enregistrer et on est dans la phase finale du mixage. On travaille beaucoup par mail pendant qu'on est en tournée.

 Comment avez-vous rencontré les Mumford & Sons ?

Je ne sais pas vraiment mais je sais que Ben, le claviériste, est un grand fan du groupe. Il nous a signé sur son label Communion en Grande-Bretagne.

Préférez-vous jouer en festival ou dans des petites salles ?

Les festivals, c'est cool, c'est un peu comme un camp de vacances en coulisse. Tu te dis : « Oh regarde, il y a tel groupe avec nous derrière etc. ». Il y a une bonne ambiance en coulisse et tu peux voir tous ces groupes jouer, c'est super ! Mais jouer dans des petites salles, c'est plus intime et tu as l'occasion de parler avec les fans et d'avoir leurs retours sur les morceaux.

Y-a-t-il des groupes que vous aimez particulièrement ?

Oui, The Horrors, avec qui on a joué à Coachella, et aussi Refused !

Vous avez beaucoup joué en Grande-Bretagne, est-ce un bon endroit pour lancer sa carrière ?

Oui, les fans sont géniaux et les villes et les paysages aussi. Mais il y a un gros problème avec la nourriture, elle est horrible ! L'histoire musicale du pays est également démente ! Tout est parfait excepté la nourriture quand on tourne là-bas ! On a pu jouer aussi en Allemagne, les gens y sont bons vivants un peu comme en France, ils aiment s'amuser, la bonne nourriture. En Italie, aussi, c'était plutôt sympa.

Depuis combien de temps existe le groupe ?

On travaille ensemble depuis deux ans. On avait des projets de notre côté avant et on s'est rencontré car je donne des cours de tricot et Lindsey était une des élèves !

Quelles sont vos influences musicales ?

Led Zeppelin, Courtney Love, Joan Jett, Black Sabbath, Nine Inch Nails... Et pourquoi pas travailler un jour avec les Black Keys ?

Connaissez-vous des artistes français ?

Au niveau musical, pas vraiment, mais je connais Michel Gondry. J'ai été élevé par des parents fans de cinéma français, on a vu beaucoup de films d'Eric Rohmer. Ah si en fait, je connais le groupe qui s'appelle Cheveu et aussi Phoenix et Justice bien sûr.

Y-a-t-il des artistes avec lesquels vous aimeriez travailler ou tourner ?

On adorerait tourner avec les Yeah Yeah Yeahs, Jack White, Hanni El Khatib, Tame Impala ou encore les Black Keys, soyons folles ! On verra bien ce qui va arriver ! Ou les Rolling Stones, s'ils font une dernière tournée et s'arrêtent ensuite !

Propos recueillis par Delphine Leang.