Chronique : Paul McCartney - "New"

Que dire sur Paul McCartney qui n'a pas déjà été dit ? L'ancien bassiste et chanteur des Beatles est toujours, à 71 ans, un infatigable artiste. Si vous allez l'applaudir sur scène, il ne jouera pas moins de 2h30 à 3h avec son groupe. Dans ses interviews, il aime dire qu'il se verrait bien collaborer avec Thom Yorke de Radiohead ou Damon Albarn de Blur mais n'ose pas les contacter (humilité ou boutade de la part d'une légende vivante de la musique pop ?). Il n'est pas rare de le voir sur des projets atypiques comme lorsqu'il a récemment joué avec les anciens membres de Nirvana. Après "Kisses on the Bottom", album de reprises de morceaux marquants de son enfance, l'artiste est de retour avec "New". Il s'agit de son premier disque de titres inédits depuis six ans et la sortie de "Memory Almost Full". Pour ce 16e album, il a choisi de s'entourer de quatre producteurs : Mark Ronson (Amy Winehouse), Paul Epworth (Adele), Ethan Johns (Kings of Leon) et Giles Martin, fils de George Martin (ce dernier est considéré comme le "5e membre" des Beatles).

Cure de jouvence, tentative de surfer sur la vague du buzz de jeunes producteurs, changement de style ou retour aux sources déguisé ? En choisissant d'appeler son album "New", Paul McCartney a-t-il placé la barre trop haut ? On retrouve surtout un artiste qui n'a plus rien à prouver et se fait plaisir en se montrant à quelques reprises audacieux. "Save Us", bien rythmé, emmène l'auditeur à toute allure et promet déjà de faire son effet en live. Entre modernité et classicisme, ce titre lance parfaitement l'album. Plus expérimental, "Alligator" et ses breaks un peu psychédéliques imposent un faux rythme et démontrent une volonté d'explorer un terrain assez inhabituel. "On My Way To Work" ravira les nostalgiques sur fond de ballade élégante et de sonorités asiatiques. Avec "Queenie Eye", on découvre un McCartney décomplexé, utilisant des sonorités électroniques. "Early Days" est une ballade acoustique sincère et efficace, tout en douceur.

Arrive alors "New". Pop jusqu'au bout des ongles, ce morceau aurait pu être fait par les Beatles. Il est cependant à 100% dans le ton d'aujourd'hui : une vraie réussite ! Avec "Appreciate", on tient un titre assez expérimental proche du travail de Damon Albarn avec Gorillaz. "Everybody Out There" est un peu dans la mouvance folk actuelle et demeure efficace. "I Can Bet" semble être un petit-frère à peine masqué de "Get Back" : un manque d'inspiration ? Après l'intrigant "Road", on termine ce voyage avec le country "Turned Out". Tout au long de ce disque, Paul McCartney délivre une leçon de pop et démontre qu'il est toujours une pointure de la scène internationale. Avec fraîcheur et une volonté de s'amuser, il a concocté autant d'atmosphères identifiables qu'il y a de morceaux sur le disque. L'artiste fait en quelque sorte un retour aux sources ancré dans la modernité en évitant l'écueil du "vieux' qui joue le jeune. Chapeau bas, Sir Paul !

Tracklist

1. Save Us

2. Alligator

3. On My Way To Work

4. Queenie Eye

5. Early Days

6. New

7. Appreciate

8. Everybody Out There

9. Hosanna

10. I Can Bet

11. Looking At Her

12. Road

13.Turned Out

14. Get Me Out Of Here

La sélection de Rock'n'Live 

"Save Us", "On My Way To Work", "Queenie Eye", "New" et "Everybody Out There".

Découvrez le clip de "Queenie Eye" :

Concours : 2 albums "The Marshall Mathers LP 2" d'Eminem à gagner !

Rock'n'Live et Polydor te font gagner 2 exemplaires du nouvel album d'Eminem, "The Marshall Mathers LP 2". Pour tenter de remporter le disque, il te suffit de liker notre page Facebook (https://www.facebook.com/rocknliveblog) et de répondre à la question suivante : "Où s'est produit le rappeur fin août 2013 en France ?".

Envoie ta réponse et tes coordonnées (nom, prénom, adresse et mail) à l'adresse suivante : contact.rocknlive@gmail.com 

Bonne chance ! Le concours est ouvert jusqu'au vendredi 8 novembre pour les personnes résidant en France métropolitaine.

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Découvre ci-dessous deux extraits de l'album :

Mise à jour du 09/11/2013 :

Félicitations à nos gagnants,
Benjamin et Augustin
vous recevrez bientôt votre album !

25 ans d'âge, un bon millésime ! (Texas - 21/10/13 - Zénith de Paris)

25 ans de carrière, déjà ! A regarder de plus près le public de ce Zénith (pas tout à fait rempli), venu applaudir Texas, il est clair que ce sont des fans de la première heure qui se sont réunis ce soir. De retour avec l'album "The Conversation", davantage folk et country que les disques précédents, le groupe était de passage à Paris à l'occasion de sa tournée européenne. Il s'agissait d'une nouvelle date à Paris après notamment un passage à la Gaité Lyrique en mai et un autre au Concert Très Très Privé RTL2 à l'Olympia en juin. Après une première partie assurée par Girl Called Johnny - un registre un peu trop proche de Texas et seule une reprise de "Tainted Love" a réussi à convaincre le public - le combo est arrivé sur scène à 21h pétantes. Quatre écrans placés en fond de scène ont diffusé des images lors du show. Le morceau "Detroit City", tiré du dernier album, a lancé les festivités. Peu étonnant car les écrans laissaient apparaître ce titre juste avant l'entrée en lice du groupe.

Accompagnée de six musiciens (deux guitaristes, deux claviers, un bassiste et un batteur), Sharleen Spiteri n'a rien perdu de sa voix en 25 années de carrière. Si le son était parfois un peu sourd, les voix ont été impeccables. "Halo" a ensuite réveillé toute la fosse et les gradins puis la chanteuse a laissé sa guitare pour interpréter "In Our Lifetime", après avoir indiqué aux vigiles de laisser les photographes se déplacer librement derrière les barrières pour pouvoir prendre leurs clichés comme ils le voulaient. Le concert a laissé une part importante aux nouveaux morceaux comme "If This isn't Real", "I Need Time", "Big World" et "Dry Your Eyes", titre écrit par Sharleen Spiteri pour une amie après une rupture. A l'image de cette petite histoire, l'artiste a raconté quelques anecdotes en français la plupart du temps et a même dit, gentiment, à une spectatrice un peu trop bavarde de se taire !

Les morceaux les plus applaudis ont été les tubes du groupe comme "I Don"t Want a Lover", "Summer Son", "Black Eyed Boy" ou encore "Say What You Want". Sharleen Spiteri a réussi, avec ses musiciens, à faire bouger le public. Energique, pleine d'humour et techniquement irréprochable au niveau de la voix, elle a emmené ses musiciens du début à la fin. Le premier rappel est intervenu au bout d'1h20 environ. Texas est remonté sur scène avec la chanteuse de Girl Called Johnny pour interpréter "The Conversation". Après "Inner Smile", le groupe a quitté la scène une deuxième fois avant de revenir finir la soirée avec une reprise d'Ike et Tina Turner ("River Deep, Mountain High"). Après 1h40 de show, la formation a définitivement salué le public. Plongée au coeur des années 80 ou 90 selon les âges, chacun a pu retrouver un peu de sa jeunesse et de ses souvenirs liés à la voix et la musique de l'un des rares groupes pop rock menés par une chanteuse, encore en activité 25 ans après ses débuts. Une longévité et un soutien des fans sans faille qui ne peuvent que forcer le respect.

Setlist

1. Detroit City

2. Halo

3. In Our Lifetime

4. If This isn't Real

5. I Need Time

6. When We Are Together

7. Big World

8. Dry Your Eyes

9. In Demand

10. So Called Friend

11. Everyday Now

12. I Don't Want a Lover

13. Summer Son

14. Black Eyed Boy

15. Say What You Want

Rappel 1

16. The Conversation

17. Inner Smile

Rappel 2

18. River Deep, Mountain High (reprise d'Ike et Tina Turner)





Retrouvez une autre chronique de ce concert sur Rock'N Concert : http://rocknconcert.com/2013/texas-zenith-paris-2013/

Chronique : Les Fatals Picards - "Septième Ciel"

De retour avec leur septième album studio "Septième Ciel" - il fallait y penser - les Fatals Picards proposent une fois de plus une petite bouffée de fraîcheur au sein de la scène musicale française. Après "Coming Out", "Septième Ciel" enfonce un peu plus le clou d'un humour toujours aussi potache au service du traitement de thèmes plus ou moins sérieux. On n'est pas perdu et on retrouve tout ce qu'on aime chez les Fatals Picards. Si on ajoute le fait qu'il y a même des petites pastilles en pistes cachées - dont on laissera la surprise - il n'y a plus de raison de ne pas se laisser tenter. Si vous êtes prêts à grimper au septième ciel, musicalement parlant, entrons alors un peu plus en profondeur (non, non, il n'y pas de jeu de mots pourri), dans cet album et la nouvelle petite folie des quatre membres du groupe. On se demande encore pourquoi la plupart des médias les boudent... Tant pis, on aime les Fatals à Rock'n'Live et on le dit bien haut l

"Atomic Twist", déjà entendu en live, lance l'album en beauté. Bien énergique, il revient avec un humour grinçant sur la catastrophe de Fukushima. Si cet album semble un peu plus rock, il démontre un peu plus la variété musicale des Fatals. Eh oui, ils ne sont pas juste des amuseurs publics mais aussi de bons musiciens et paroliers. "Gros Con", dévoilé un peu avant la sortie du disque, fait un peu penser à "Coming Out" au niveau du style. Il traite du thème des femmes battues avec l'humour caractéristique du groupe, qui parsème le morceau de petits jeux de mots bien sentis : "cumul des mandales", "atomes crochets", etc. Arrive alors un petit délire avec Didier Wampas : "Punks au Liechtenstein". Bien rock, le morceau est sympa et apporte un petit grain de folie au disque. "De l'amour à revendre", et son rythme effréné, est un titre typique des Fatals comme "Le retour à la terre" : il parle de la vie de tous les jours et ça fait mouche car tout le monde se sent concerné.

Dans un style forcément jazz manouche, "Manouches" revient sur le sujet d'actualité brûlant des Roms. L'humour est une fois de plus l'arme fatale du groupe, qui se veut ni moralisateur ni donneur de leçons, mais profite du petit pouvoir des artistes pour parler de sujets sensibles. On reste sur du sérieux avec "Robert", gros morceau lourd sur l'alcoolisme, et on n'a plus vraiment envie de rire. Eh oui, les Fatals savent aussi toucher ! On repart sur du bien rock avec "Ernestine", déjà entendu en live, qui ne dure que deux minutes. Une petite bombe ! Que dire ensuite de "P.P.D.E." (pour "petit poisson d'élévage) ? Bien rock également, une vraie bombe en live, gorgée de jeux de mots sur les poissons, un vrai régal ! "Hortense" vient calmer le jeu avec son style musette et Jean-Marc au micro. Il dépeint le portrait d'une personne âgée en maison de retraite avec tendresse mais également gravité. Après "Sans Contrefaçon", reprise rock bien punchy de Mylène Farmer déjà entendue en live, "Pogo d'amour" est un petit condensé très rock de bonheur et de fureur. On finit avec le joyeux "Le dimanche au soleil", qui donne envie de boire un petit apéro avec le groupe. On reste sur cette bonne humeur et c'est ce qu'on aime avec les Fatals, ça vous fout la pêche, ça fait réfléchir, ça fait rire et c'est toujours frais. Un bon bol d'air contre la morosité ! Continuez comme ça et ne changez rien, il n'y a pas deux groupes comme vous !

Tracklist

1. Atomic Twist

2. Gros Con

3. Punks au Liechtenstein

4. De l'amour à revendre

5. Manouches

6. Robert

7. Ernestine

8. P.P.D.E

9. Hortense

10. Sans Contrefaçon

11. Pogo d'amour

12. Le dimanche au soleil

La sélection de Rock'n'Live

"Atomic Twist", "Gros Con", "P.P.D.E", "Pogo d'amour" et "Le dimanche au soleil".

Interview : Brendon Urie (Panic! At the Disco)

De passage à Paris pour la promotion du nouvel album de Panic! At The Disco, le chanteur Brendon Urie s'est prêté au jeu des questions/réponses pour Rock'n'Live. Très sympathique, il a révélé plusieurs anecdotes sur les thèmes de ce nouveau projet comme les similitudes que l'on peut retrouver avec le dernier Fall Out Boy ou encore les divers styles brassés sur le disque. Il nous a également confié sa plus grosse honte : un oubli de paroles en plein festival ! Enfin, il a bien voulu nous en dire plus sur les différents tatouages qu'il possède. Nous tenons à remercier Brendon Urie et son management, Amélie Lobato, Warner Music France, Decaydance et Fueled By Ramen.

Concours : 5 albums "Too Weird To Live, Too Rare To Die!" de Panic! At The Disco à gagner !

Rock'n'Live et Warner Music France te font gagner 5 exemplaires du nouvel album de Panic! At The Disco, "Too Weird To Live, Too Rare To Die". Pour tenter de remporter le disque, il te suffit de liker notre page Facebook (https://www.facebook.com/rocknliveblog) et de répondre à la question suivante : "Dans quelle salle parisienne se produira la groupe le 16 novembre ?"

Envoie ta réponse et tes coordonnées (nom, prénom, adresse et mail) à l'adresse suivante : contact.rocknlive@gmail.com 

Bonne chance ! Le concours est ouvert jusqu'au vendredi 25 octobre pour les personnes résidant en France métropolitaine.


Mise à jour du 26 octobre 2013 :

Félicitations à nos 5 gagnants :

Marion

Jennifer

Marion

Clément

et Laura

Chronique : Panic! At The Disco - "Too Weird To Live, Too Rare To Die!"

Depuis ses débuts en 2004, Panic! At The Disco est un groupe animé par le changement. Départ de certains de ses membres, suppression puis réapparition du "!" dans son nom ou encore volonté de proposer un style musical différent à chaque album : les fans de la formation de Brendon Urie n'ont décidément pas l'occasion de s'ennuyer ! Trois ans après "Vice and Vertues", le groupe revient avec "Too Weird To Live, Too Rare To Die!". Ce titre assez étrange est tiré d'un livre de Hunter S. Thompson intitulé "Fear and Loathing in Las Vegas". C'est donc à une immersion au coeur de la ville de tous les excès que nous invite le groupe. Sexe, fête, danse... Brendon Urie, maître à penser de la formation, a composé ce disque comme un voyage initiatique et autant de petites histoires avec leurs atmosphères et leurs petites curiosités musicales.

Très marqué par les sonorités électroniques, ce disque n'est pas forcément un album rock comme on l'entend et peut être rangé dans le registre pop, à l'instar du dernier Fall Out Boy, auquel il fait penser sur quelques titres. A l'image de "This Is Gospel", qui ouvre le disque avec un battement de coeur, et ses "oh oh oh" entêtants, ou encore "Miss Jackson" et son côté hip-hop, on pense un peu à la bande de Patrick Stump. Pas un simple hasard quand on sait que les deux groupes ont en effet travaillé dans le même studio avec le producteur Butch Walker. Ces deux premiers singles sont très efficaces et constituent une parfaite entrée en matière. Ils sont de plus caractéristiques du son général de l'album. A savoir, un disque dansant, marqué par la synthpop des années 80 mais aussi le hip-hop. "Vegas Lights" a ensuite tout du petit tube qui nous donnent des fourmis dans les jambes !

"Girl That You Love" est moins réussi et son côté robotique, notamment dans la voix de Brendon Urie, déçoit quelque peu tant le chanteur est capable de prouesses vocales. On repart de plus belle avec un "Nicotine" ultra dansant et marqué par un refrain fort. "Girls/Girls/Boys" est un autre petit tube festif qui devrait être marquant en live ! Après "Far Too Young To Die" et sa grosse production électro, "Collar Full" nous emmène à une rythme d'enfer. Le disque se termine par une ballade reposante, "The End Of All Things". Après tant d'énergie et de titres pop entraînants, on se retrouve un peu comme à la fin d'une fête quand la pression retombe. Ce nouvel album de Panic! At The Disco pourra faire de nouveaux adeptes et ravira ceux qui aiment les titres entêtants et taillés pour la danse. Si la production sur les voix est parfois un peu trop prononcée, on ressort avec un grand sourire de l'écoute de ces 32 minutes, qui passent comme un tour de montagnes russes. Si Vegas est à l'image de ce disque, on a envie de prendre le premier avion pour s'éclater et danser jusqu'au bout de la nuit !

Tracklist

1. This Is Gospel

2. Miss Jackson

3. Vegas Lights

4. Girl That You Love

5. Nicotine

6. Girls/Girls/Boys

7. Casual Affair

8. Far Too Young To Die

9. Collar Full

10. The End Of All Things

La sélection de Rock'n'Live

"This is Gospel", "Miss Jackson", "Vegas Lights", "Nicotine" et "Girls/Girls/Boys".

Découvrez le clip "dénudé" de "Girls/Girls/Boys" :

Chronique : Placebo - "Loud Like Love"

En 2014, Placebo fêtera ses 20 ans de carrière. C'est parfois l'âge du bilan, de la remise en question, du renouveau ou encore du déclin pour un groupe. Après avoir été programmé en tête d'affiche de Rock en Seine cet été, le trio de Brian Molko est de retour avec sa septième galette studio, succédant à "Battle for the Sun", paru en 2009. N'étant pas un spécialiste de Placebo, c'est avec un regard plutôt neutre que je vais m'attacher de critiquer ce disque. "Loud Like Love" traite donc de l'amour : ses joies, ses peines, ses ruptures et la place que l'on peut donner à l'autre dans notre société actuelle. Dix titres pour un peu plus de 45 minutes de son, voici ce qui nous attend. Au menu : des ballades, des titres plus rock, quelques audaces et une signature vocale toujours aussi reconnaissable de la part de Brian Molko.

Disons le tout de suite : si vous n'avez jamais aimé Placebo, je ne pense pas que ce disque devrait vous faire changer d'avis. Le style du groupe demeure présent mais reste efficace. Dès le premier single "Loud Like Love", on est tout de suite dans le bain. Avec ses claviers appuyés et ses "Breathe, breathe, believe" scandés par Brian Molko, le titre a tout du morceau pop rock taillé pour les stades. "Scene Of The Crime" est également un morceau fort avec son côté électro très présent sur une fin en apothéose. On retrouve ensuite le single "Too Many Friends", déjà connu depuis un moment. Il traite des réseaux sociaux et de la virtualité des relations via Internet. "J'ai trop d'amis, trop de gens que je ne rencontrerai jamais, pour qui je ne serai jamais là" : voici ce que clame Brian Molko tout au long de cette chanson.

Après "Hold On To Me" et ses violons, "Rob The Bank" nous emmène suivre l'amour fou d'une personne pour une autre qui passe son temps à braquer des banques. "A Million Little Pieces" est assez intéressant avec son rythme aérien et son introduction au piano. On est en revanche un peu moins séduit par "Exit Wounds" et "Begin The End", deux titres qui trainent plutôt en longueur. "Purify" est quant à lui un bon morceau pop rock électro. Enfin, "Bosco" clôt l'album sur une note mélancolique : il s'agit d'une belle ballade épurée au piano, où seule la voix de Brian Molko tient le morceau. "Loud Like Love" demeure un bon album de la discographie de Placebo. Carré, inspiré et assez calibré pour passer en radio, le disque remplit son contrat. Reste à voir maintenant ce que donnera cet album en live, les fans ont déjà rendez-vous à Bercy en décembre pour applaudir le trio de Brian Molko.

Tracklist

1. Loud Like Love

2. Scene Of The Crime

3. Too Many Friends

4. Hold On To Me

5. Rob The Bank

6. A Million Little Pieces

7. Exit Wounds

8. Purify

9. Begin The End

10. Bosco

La sélection de Rock'n'Live

"Loud Like Love", "Scene Of The Crime", "Too Many Friends", "Rob The Bank" et "A Million Little Pieces".

Découvrez le clip de "Too Many Friends" :

Interview : Frank Turner

A l'occasion de son passage au Divan du Monde, Frank Turner nous a accordé une interview et une session acoustique avec son complice Matt Nasir. Lors de notre entretien, le Britannique a évoqué son amour pour la France, ses souvenirs de concert et quelques anecdotes plus intimes comme ses chansons préférées ou encore la signification de ses tatouages. L'artiste nous gratifie même de quelques mots en français ! Nous souhaitons remercier Frank Turner, Matt Nasir, Tre Stead, le Divan du Monde, Polydor Records et Xtra Mile Recordings.

L'interview :

La session acoustique de "Good & Gone" :

Fuck Foreveeeeeeer ! (Babyshambles - 03/10/13 - Zénith de Paris)

 Après un passage sur quelques festivals cet été et la sortie de son nouvel album "Sequel to the Prequel", plutôt bien accueilli par la critique, le groupe de Pete Doherty était de passage au Zénith de Paris en ce début du mois d'octobre. Si la question récurrente est de savoir si le Britannique allait bien arriver à l'heure sur scène, les spectateurs ont été rassurés lorsque le chanteur de Hill Valley - la première partie - a indiqué qu'il l'avait vu en coulisses. Ouf ! Nous avions déjà vu le groupe de Clermont à l'Olympia avant Fall Out Boy : énergique et punchy, la formation a réussi à faire bouger les 2-3 premiers rangs avec ses compositions rock électro. Son chanteur a tout fait pour faire réagir le public, parfois un peu trop et se perdant dans des gesticulations inutiles. Dans un Zénith assez clairsemé avec pour seul décor une toile représentant la couverture du nouvel album, Pete Doherty est arrivé en chantant la chanson d'ambiance de la salle qui venait de se terminer.

Habillé de son éternel costume et son chapeau, alors que ses musiciens avaient choisi la marinière - tout comme une partie du public - l'artiste anglais a lancé les hostilités avec "Pipedown". Un bon "Delivery" est venu réveiller le public, bien suivi par "Nothing Comes To Nothing" puis "Fall From Grace". Après "Killamangiro", Pete Doherty s'est retrouvé seul pour interpréter, en acoustique, "What A Waster" des Libertines, accompagné d'une danseuse. Le calme a été de courte durée quand a retenti le rythme ska de "I Wish". Dans la public, beaucoup ont entonné en choeur les "oh oh oh" du morceau. Après "Seven Shades of Nothing" et "8 Dead Boys", les Babyshambles ont quitté la scène. Le public a alors entonné les "oh oh oh" de "I Wish" pour les faire revenir au plus vite. Le claviériste est arrivé en premier et a entamé un long solo au piano. Le reste du groupe l'a rejoint pour interpréter "For Lovers", avec deux danseuses en tutus pailletés. Un moment musical assez sympa même si la mise en scène a pu laisser certains un peu perplexe.

La suite du rappel a paru un peu bordélique, notamment lorsque Pete Doherty a repris "La Marseillaise" puis "Les Copains d'abord" comme il a pu dans un Français en yaourt. On a quand même pu saluer le clin d'oeil à son public français ce qui est toujours sympa. Après "Albion" et un petit bout de "Twist and Shout" des Beatles, il a allumé une clope sur "Fireman". Dans le public, beaucoup ne l'avait pas attendu pour allumer leur cigarette, dès le début du show. C'est sur un "Fuck Forever" de folie, où on a pu apercevoir quelques adeptes du crowd-surfing, que le concert s'est terminé. Si on aurait aimé plus de moments comme celui-ci et un concert moins irrégulier, les Babyshambles ont offert une belle prestation. Pete Doherty a présenté avec beaucoup d'attention ses musiciens dont son nouveau batteur Adam. Avec son allure de vagabond nonchalant, il a une fois encore déchaîné les filles. Des soutifs et culottes ont volé, ainsi que son pied de micro. Rebelle et imprévisible, Pete Doherty n'a pas fait mentir, une fois encore, sa réputation d'enfant terrible du rock anglais.

Setlist

1. Pipedown

2. Delivery

3. Nothing Comes To Nothing

4. Fall From Grace

5. Farmer's Daughter

6. The Man Who Came To Stay

7. Beg, Steal or Borrow

8. Killamangiro

9. Unknown (acoustique)

10. What A Waster (reprise acoustique des Libertines)

11. UnBilo Titled

12. There She Goes

13. I Wish

14. Seven Shades of Nothing

15. 8 Dead Boys

Rappel

16. For Lovers (reprise de Pete Doherty)

17. La Marseillaise (reprise)

18. Les Copains d'abord (reprise de Georges Brassens)

19. Albion

20. Twist and Shout (reprise des Beatles)

21. Fireman

22. Fuck Forever

Chronique : Nirvana - "In Utero" (20e anniversaire)

Paru en 1993, "In Utero" est le troisième et ultime album de Nirvana, puisque son leader Kurt Cobain se donnait la mort un an plus tard. Sorti après le succès planétaire de "Nevermind", il avait été salué par la critique, qui avait toutefois apporté quelques bémols en soulignant notamment son son plus brut. Le groupe avait annoncé un son parfois inaudible et fort heureusement il n'en a rien été au moment de sa sortie. Deux décennies plus tard, il est temps de replonger dans les entrailles de ce disque, réédité avec de nombreux bonus. Maquettes, faces B, titres bonus, version d'époque et nouveau master 2013 : c'est une nouvelle jeunesse que s'offre cette galette. Plus de temps à perdre et ouvrons grand les oreilles, l'aventure "In Utero" repart de plus belle et témoigne encore aujourd'hui du talent d'un artiste écorché vif, devenue légende de l'histoire de la musique rock.

Seuls les spécialistes de l'ingénierie du son sauront voir les réelles différences entre la version 1993 et le master 2013. Mais ne boudons pas notre plaisir de retrouver cet album mythique avec une qualité d'écoute optimale. "Serve The Servants" lance l'album avec un rythme assez lancinant et des solos distordus à foison. "Heart-Shaped Box" revient sur la relation entre Kurt Cobain et Courtney Love avec rage et brutalité. On ne présente plus le classique "Rape Me" dont les accords sont un "copier-coller" de "Smells Like Teen Spirit". "Dumb", morceau plus simple et acoustique, rappelle que Nirvana savait aussi s'illustrer de manière épurée et efficace, porté par une mélodie douce et accrocheuse. Après "tourette's" et son style punk pur jus, Kurt Cobain se confesse sur "All Apologies", un titre aux couplets doux et aux refrains plus nerveux.

Intéressons nous aux bonus de cette réédition. Tout d'abord, on écoute avec plaisir le morceau "Marigold", chanté par Dave Grohl, à l'époque batteur du groupe. On peut y voir une ébauche de ce qu'il fera plus tard avec les Foo Fighters. "Moist Vagina" est quant à lui un morceau brut sur lequel Kurt Cobain fait parler sa voix. "Sappy" est enfin plus calme et refait surface à cette occasion pour notre plus grand plaisir. On découvre également des maquettes de "Dumb", "Very Ape" ou encore "Pennyroyal Tea", en version instrumentale. Incendiaire, rude et survolte, "In Utero" n'est pas un album forcément facile d'accès comme pouvait l'être "Nevermind" mais reste une pièce maîtresse de la discographie de Nirvana. A chaque écoute, il est possible d'en découvrir de nouvelles facettes et cette réédition est la parfaite occasion de s'y replonger ou de découvrir, pour les plus jeunes, un petit bijou sombre et addictif.

Tracklist

CD1

Album original remasterisé

1. Serve The Servants

2. Scentless Apprentice

3. Heart-Shaped Box

4. Rape Me

5. Frances Farmer Will Have Her Revenge On Seattle

6. Dumb

7. Very Ape

8. Milk It

9. Pennyroyal Tea

10. Radio Friendly Unit Shifter

11. tourette's

12. All Apologies

Faces B et titres bonus

13. Gallons Of Rubbing Alcohol Flow Through The Strip

14. Marigold

15. Moist Vagina

16. Sappy

17. I Hate Myself And Want To Die

18. Pennyroyal Tea

19. Heart-Shaped Box

20. All Apologies

CD2

Album original mix 2013

1. Serve The Servants

2. Scentless Apprentice

3. Heart-Shaped Box

4. Rape Me

5. Frances Farmer Will Have Her Revenge On Seattle

6. Dumb

7. Very Ape

8. Milk It

9. Pennyroyal Tea

10. Radio Friendly Unit Shifter

11. tourette's

12. All Apologies

Maquettes

13. Scentless Apprentice

14. Frances Farmer Will Have Her Revenge On Seattle

15. Dumb

16. Very Ape

17. Pennyroyal Tea

18. Radio Friendly Unit Shifter

19. tourette's

20. Marigold

21. All Apologies

22. Forgotten Tune

23. Jam

La sélection de Rock'n'Live :

"Serve The Servants", "Heart- Shaped Box", "Rape Me", "Dumb" et "Marigold".

Retrouvez ci-dessous "Rape Me" en live à Nulle Part Ailleurs :